Arnaud Steinkuhler vient d’être nommé nouveau CEO d’Auxipress, pour asseoir notre position de leader belge de la Brand Intelligence par l’observation des médias et de l’écoute des audiences digitales. J’ai voulu lui poser quelques questions pour nous laisser entrevoir ses plans d’avenir pour notre entreprise.
Félicitations Arnaud! Alors, pour faire un peu plus connaissance, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi, sur ton background ?
Je suis Bruxellois 🙂 J’ai quitté la Belgique peu après mes études à l’ULB, il y a 25 ans. Je suis revenu il y a 18 mois, marié, père de deux enfants, et fort d’une belle expérience professionnelle !
J’ai rejoint Auxipress pour développer une gamme de produits et services dédiés aux responsables de marques, leur permettant de prendre des décisions éclairées par l’observation des médias, l’analyse des tendances de la société et l’écoute des audiences.
Avant cela, j’ai été Head of Solutions Europe chez Talkwalker, le leader mondial des outils SAAS de Conversational Intelligence. Là-bas, j’ai dirigé une équipe de consultants chargés d’aider les entreprises à résoudre leurs enjeux business en écoutant et en analysant les conversations et les audiences digitales. Passionnant.
Je connais particulièrement bien les enjeux et les besoins des marques parce que j’ai dirigé le département Media & Public Insights de l’Argus de la Presse (Cision) pendant plusieurs années, à Paris. Avec mon équipe de 70 personnes, nous aidions 500 clients à piloter leur marque grâce à des indicateurs, rapports, insights et enquêtes d’opinion.
J’ai notamment travaillé avec beaucoup d’entreprises dont des marques prestigieuses et des organisations internationales comme PSA (Peugeot-Citroën), Nestlé Waters, Red Bull, Aéroport de Paris, EY, Groupe Seb, Decathlon, Volkswagen Group, L’Oréal… les aidant à améliorer leurs performances en tirant parti de la data.
Et voilà, pour boucler la boucle, j’ai trouvé à mon retour en Belgique Auxipress et son équipe experte, passionnée et implacable quand il est question d’observer les médias et d’écouter les audiences digitales!
Qu’as-tu retenu de ton parcours ?
Notre métier de veille et d’analyse média s’est totalement transformé en quelques années. La valeur des cas d’usage a fait un incroyable bond en avant. Aujourd’hui chez Auxipress le challenge est à la fois de rester très solide sur nos métiers de monitoring et de reporting de campagne RP, tout en évoluant vers une discipline plus large qu’est la “Brand Intelligence”, c’est-à-dire la capacité à accompagner les marques à décider et à agir de façon éclairée, grâce à l’écoute intelligente du marché, de ses publics, des tendances et des médias.
Cette transformation répond complètement au nouveau besoin des marques de comprendre ce que les gens et les médias pensent d’elle en temps réel. C’est capital pour maintenir les efforts marketing et le développement de produits sur la bonne voie.
Les marques les plus puissantes, celles qui se développent, celles qui survivent aux crises…sont celles qui ont la plus grande capacité à s’adapter. Et pour réussir face aux évolutions des marchés et des audiences, quoi de mieux que de rester à l’écoute permanente de son secteur et de ses publics ?
Notre métier consiste désormais à permettre aux marques de se développer en étant en prise directe avec leur écosystème. Nous leur permettons de rester pertinentes vis-à-vis de leur marché, vis-à-vis de leur public, grâce à l’écoute de toutes leurs parties prenantes.
Et quels sont les nouveaux cas d’usage aujourd’hui ?
Pour faire des marques un véritable atout business, on peut s’appuyer sur 4 piliers essentiels :
– Protéger : surveiller toutes les conversations publiques pour détecter les risques potentiels ou les informations sensibles.
– Décider : transformer le contenu médiatique et social en livrables stratégiques pour aider les professionnels à prendre des décisions éclairées.
– Progresser : mesurer l’impact des activations et campagnes RP, marketing & digitales
– Inspirer : aider les marques à créer du contenu inspirant pour leurs audiences en comprenant les groupes cibles et les influenceurs
Et du coup, auprès de quel département ces cas d’usage trouvent-t-ils de l’intérêt ?
La nature de notre activité, faire entrer la voix des publics, des marchés, des médias au sein de l’entreprise, nous met en contact avec toutes les strates de l’entreprise et tous les axes de communication : le marketing, les RH, les RP, les ventes…
C’est un rôle capital au sens où il permet à l’entreprise de construire une vision cohérente et partagée entre tous les preneurs de décisions, malgré la multiplication grandissante des sources, des formats et des médias d’information
Il faut que l’agenda médiatique et social soit perçu par tout le monde de la même manière et au même moment. Si un département se trouve déconnecté de ce qu’il se passe au sein ou à l’extérieur de l’entreprise, comment peut-il faire une proposition qui va renforcer les autres départements ?
Notre métier c’est aussi plus globalement d’observer les médias, et de comprendre leur impact sur la société. A quel point l’un influence l’autre aujourd’hui ?
Si on fait un flashback et que l’on regarde l’évolution de la démocratisation des radios « individuelles » (se retrouvant dans les voitures, dans les chambres des ados américains…) dans les années 60 par exemple, on est passé d’une expérience “d’écoute radiophonique familiale” à une pratique « d’écoute individuelle » – voire générationnelle… Ce changement a généré un mouvement dans la société, en particulier chez les adolescents se construisant une identité différente, parfois en opposition, de leurs parents, rythmé de rock & roll et s’exposant à de nouvelles influences. Un mouvement anodin au départ et qui participe à une inévitable révolution culturelle dans les années 70. Avec le recul, on voit à quel point les médias et leur évolution ont une influence considérable sur notre société.
Si on observe maintenant l’évolution des pratiques télévisuelles, on se rappelle tous des moments avec nos parents dans le salon en regardant le film du dimanche soir ou les journaux télévisés. Aujourd’hui ce phénomène a complètement été individualisé, avec la consommation de contenu audiovisuel chacun de son côté, avec ses abonnements Netflix, ses vidéos YouTube, ses Tik Tok ou IGTV.
A cela s’ajoute le rôle des algorithmes qui nous poussent les contenus auxquels on est exposé… On voit combien le monde des médias a et aura une influence certaine sur notre vivre ensemble et notre sentiment d’appartenance.
Le marketing s’est ainsi complexifié. Chez Auxipress, nous avons le rôle de traduire un environnement complexe, protéiforme, multiformats et non-structurés en livrables lisibles et intelligibles comme les revues de presse, les newsletters, les analyses, les rapports, ou encore les dashboards en temps réel.
Notre objectif au quotidien c’est d’offrir une lecture évidente et éclairante de phénomènes complexes, de les rendre facilement compréhensibles et actionnables pour nos clients.